Open space dans l'environnement de travail

Open-space : quelle place dans l’environnement de travail en 2023 ?

Apparu dans les années 1960, l’open-space est aujourd’hui un incontournable de l’environnement de travail. En 2015, une étude menée par l’Observatoire pour la qualité de vie au bureau (Actineo) a montré que seuls 34% des salariés français possèdent un bureau individuel.

Les open-spaces, ou espaces partagés, bien que remis en cause pour les nuisances sonores et le stress qu’ils représentent, restent une des typologie d’espace les plus présents dans les entreprises.

Alors, prêt à tout savoir sur l’open-space et les bonnes pratiques à adopter dans ces espaces ?

Petite histoire de l’open-space

La forte croissance économique de l’après-guerre, dans les années 1960, a porté une nouvelle vision du bureau. Et c’est ainsi qu’en 1968, le designer Robert Propst imagine le cubicle, un bureau à cloisons amovibles d’une hauteur de 1m50, qui permet de s’isoler tout en offrant une vue d’ensemble. L’idée de ces espaces ouverts est de favoriser la communication et de fluidifier les déplacements.

Bien entendu, ce nouvel espace de travail présente un avantage indéniable pour les entreprises : en densifiant l’espace, cela permet de limiter les coûts liés à l’immobilier d’entreprise. Ainsi, les domaines du service, de l’assurance et de la banque se saisissent rapidement du sujet et créent parfois d’immenses plateaux décloisonnés, où les salariés s’entassent par centaines.

cubicle open space

Mais rapidement, ces espaces sont remis en cause et critiqués. Nuisances sonores, stress, manque de concentration, sentiment de surveillance des collaborateurs… Sont autant de sujets qui émergent dès le début des années 2000. En 2008, Alexandre des Isnards publie un livre sur le sujet : l’Open-space m’a tué. Une vision très lointaine de l’idée initiale de Robert Propst, et pour cause : ces espaces sont déployés en masse de façon impersonnelle, alors qu’une réflexion commune avec les collaborateurs pourrait leur donner un tout autre intérêt.

Comment bien aménager les espaces ouverts au travail ?

L’open-space reste un espace ouvert où les usages cohabitent. Aussi, la conception de ces espaces nécessite de définir trois types de zones:

  • Des zones d’ouverture sur les autres : le fameux cubicle se transforme pour laisser place à des espaces de travail ouverts, des tables bench, où les collaborateurs se côtoient, travaillent en synergie et s’entraident
  • Des zones de repli sur soi : les fameuses « bulles » qui permettent une isolation phonique pour les échanges visio ou téléphone, et idéalement une isolation visuelle pour s’isoler complètement et bénéficier d’une certaine intimité
  • Des zones de transition : espaces informels, avec des assises confortables, afin de permettre un changement de cadre
open-space moderne

Bien entendu, les nuisances liées à l’open-space ne disparaissent pas aussi facilement. Quelques éléments sont à prendre en compte plus spécifiquement :

  • Des plans de travail suffisamment grands pour laisser la place aux collaborateurs de s’exprimer sans avoir à empiéter sur l’espace du voisin
  • Des espaces dégagés pour les circulations, afin de faciliter la mobilité
  • Des éléments acoustiques, afin de limiter le volume sonore dans l’espace
  • Une lumière adaptée dans les bulles, qui coupent la lumière naturelle
  • Des espaces définis pour les équipes et les usages

Un open-space peut donc être un espace bien aménagé ! D’autant plus qu’il s’adapte particulièrement bien aux nouveaux modes de travail.

Open-space et nouveaux modes de travail : qu’en est-il ?

Ces dernières années ont mis en évidence des changements importants dans les manières de travailler. Et ces évolutions du monde du travail se répercutent bien évidemment sur les espaces de travail.

Le télétravail crée notamment une fluctuation de l’occupation des locaux. Face à ce constat, de nombreuses entreprises optent pour le flex-office, un mode de fonctionnement où aucun bureau n’est attribué et le collaborateur peut s’installer où il le souhaite, selon son humeur et ses tâches à effectuer.

L’open-space se prête bien au flex-office : dépersonnalisé, le poste de travail peut être plus facilement partagé. L’usage de casiers personnels permet de conserver les objets personnels et de s’adapter aux postes disponibles.

Opter pour ces nouveaux modes de travail peut cependant être un cap difficile à passer pour les collaborateurs. La co-construction des projets, tant sur l’aspect matériel et décoratif que sur les usages, est un bon levier pour faire adopter ces nouveaux modes de travail. Par exemple, des espaces démonstrateurs, en amont d’un projet, où les collaborateurs peuvent venir expérimenter un nouveau type d’espace et émettre leur retour, permettent de construire des espaces qui correspondent réellement aux attentes des collaborateurs, tout en adoptant un fonctionnement différent.

L’open-space a donc encore de beaux jours devant lui !

Si vous voulez en savoir plus sur l’environnement de travail et la qualité de vie au travail, c’est ici !