Comment mesurer la QVT ?
Mesurer l’impact d’une démarche QVT est essentiel. La Qualité de Vie au Travail (QVT) est une notion subjective et psychologique qui varie en fonction de chacun. L’efficacité de la QVT sera donc différente en fonction de l’attente des collaborateurs. Et c’est pour cela que son importance est d’autant primordiale.
Que l’on soit salariés, employeur, manager, homme ou femme, nos attentes en termes de QVT changent. Chaque salarié a sa propre image de son post et environnement de travail idéal. Le but premier pour l’employeur va être de comprendre en quoi et comment améliorer la qualité de vie au travail de ses collaborateurs.
Aujourd’hui, 70 % des employés trouvent leur travail fatiguant nerveusement. Ce chiffre est représentatif d’un mal-être dû à l’anxiété que peut procurer certaines conditions de travail comme une charge de travail trop intense ou le harcèlement. En plus des souffrances psychologiques, certains ressentent même des souffrances corporelles. Selon une enquête de L’INSEE qui date de 2007, 60 % des actifs déclarent connaître un ou plusieurs problèmes de santé chronique, comme des problèmes de dos (26 %) et des maux de tête ou migraines (24 %).
D’où l’importance d’évaluer les actions QVT et leurs impacts sur le long terme. Mais comment mesurer la QVT ?
La QVT, qu’est-ce que c’est ?
Avant de mesurer la QVT, il faut en comprendre les principes et déployer une démarche. Lorsque l’on parle de Qualité de Vie au Travail, on parle certes de bien-être, mais également d’implication dans l’entreprise !
La Qualité de vie au travail est le fait d’améliorer le contexte de travail de ses salariés pour les rendre plus productifs, mais aussi plus à l’aise dans leur travail, que ce soit au bureau ou en télétravail. Elle se penche sur les risques liés aux conditions de travail sur le plan psychosocial. Elle vise à encourager le dialogue au sein de l’entreprise.
Car oui, la QVT influe sur beaucoup d’éléments, que ce soit pour le salarié, mais aussi pour l’employeur !
Elle va permettre :
⇾ pour le salarié
- Un sentiment de bien-être
- Une meilleure santé physique et mentale
- Plus de motivation
- Moins de stress
- Une bonne entente avec les autres collaborateurs
⇾ pour l’employeur
- Plus de productivité de la part des salariés
- Plus de résultats de qualité
- Une meilleure motivation des salariés !
Pourquoi mettre en place une démarche QVT ?
Travailler n’est pas toujours un plaisir. Et c’est un problème à la fois pour le salarié, mais aussi pour l’employeur qui voit ses performances diminuer.
« Quand on sait que l’absentéisme coûte 45 à 60 milliards d’euros par an à l’entreprise et que les troubles musculo-squelettiques génèrent chaque année 1 milliard d’euros de frais, on se dit que travailler sur le bien-être au travail est loin d’être un luxe ».
Interview de Bruno Duval (Harmonie Mutuelle) par Le Parisien, 9 novembre 2017
Les coûts induits par les conséquences physiques et mentales d’une mauvaise Qualité de Vie au Travail poussent les employeurs à trouver des solutions, pour assurer le bien-être de leurs salariés. Mais une démarche Qualité de Vie au Travail, c’est une démarche complète dont l’efficacité doit pouvoir être mesurée. Alors, pourquoi ne pas mesurer la QVT ?
Mesurer la QVT : un indispensable
La Qualité de Vie au Travail, c’est un ensemble de paramètres distincts qui ont tous leur importance :
- Ergonomie des bureaux
- Aménagement des horaires
- Conciliation de vie d’équipe et rencontre de l’équipe
- Égalité professionnelle et inclusion
- Évolution professionnelle
- etc…
Mener une démarche QVT, n’est pas juste l’installation de canapés confortables et de babyfoots. La notion de QVT vise l’épanouissement du salarié dans son travail.
“La qualité de vie au travail vise d’abord le travail, les conditions de travail et la possibilité, qu’elles ouvrent ou non, de « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation.”
National Interprofessionnel du 19 juin 2013
Et la QVT est une démarche vertueuse qui se complète dans le temps ! Une étude a montré que 10 à 12 % de la productivité est favorisé par le bonheur au travail. Ce qui veut dire que plus les salariés sont à l’aise au travail, plus ils seront productifs !
Et pour atteindre cet objectif, il faut suivre les bénéfices des démarches déployées dans le temps. Alors, comment mesurer une démarche QVT ?
Mesurer la QVT
Mesurer l’impact d’une démarche QVT passe par différents éléments, à la fois individuels et collectifs. Des paramètres physiques et psychologiques sont à prendre en compte afin d’obtenir le ressenti des collaborateurs. Quels sont ces éléments de mesure ?
Les indicateurs QVT
Il existe 6 indicateurs qui nous sont utiles pour mesurer la QVT.
Les indicateurs démographiques : proportion des séniors, répartition hommes-femmes… Cet indicateur va permettre premièrement de quantifié le nombre de femmes ou d’homme dans l’entreprise, la tranche d’âge des collaborateurs. Ce calcul d’indicateur n’est pas régulier, mais il a une grande importance, car il va permettre une égalité et la pérennité du bien-être dans l’entreprise.
Les indicateurs liés à l’absentéisme : durée des absences, taux d’absentéisme, typologie des absences… Cet indicateur doit être mesuré régulièrement. Parce qu’un salarié absent souvent peut indiquer un cadre de travail néfaste à sa santé mentale ou physique.
Les indicateurs liés à la santé : inaptitudes, maladies professionnelles, reclassement pour raisons de santé… Cet indicateur va permettre d’évaluer la condition physique des salariés. Et de décider de réorienter certaines personnes au sein de l’entreprise au besoin vers des postes plus adaptés.
Les indicateurs liés à la sécurité : accidents du travail, incidents… Cet indicateur va permettre une analyse plus interne à l’entreprise. En clair, d’avoir l’avis des collaborateurs sur la sécurité du travail dans l’entreprise.
Les indicateurs liés aux conditions de travail : pénibilité, qualité des relations de travail… Fréquemment évalué par un questionnaire interne, il permet de savoir comment le travail se déroule.
Les indicateurs liés au parcours et à l’emploi : accès à la formation, turnover, mobilité… Cet indicateur se déroule en généralité sur le long terme. Les entretiens annuel, par exemple de savoir si la personne veut changer de ville ou encore être formé pour développer ses compétences dans les prochains mois ou années.
Cette analyse via les indicateurs permet de suivre les bénéfices d’une démarche QVT dans le temps. Pour les évaluer, plusieurs méthodes peuvent être déployées par l’employeur.
Comment mesurer les indicateurs QVT ?
Mesurer ces indicateurs peut être fait de différentes façons. Par exemple par des enquêtes de satisfaction quantitatives et qualitatives. Celles-ci vont permettre de comprendre comment les salariés se sentent dans l’entreprise. Ces enquêtes sont majoritairement faites anonymement pour qu’elles soient le plus sincère possible.
Quelques chiffres clés sont également importants à suivre. Par exemple, l’étude du turnover est aussi très courante dans les grandes entreprises. Les raisons des départs sont à étudier. Cela va permettre de comprendre ce qui va ou au contraire ne va pas dans l’entreprise.
Enfin, l’environnement de travail et l’ergonomie des postes de travail est un élément essentiel à inclure dans une démarche QVT. L’évaluation des gênes occasionnées par l’environnement de travail peut être effectuée avec l’aide d’un ergonome.
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