Label WELL : quels critères pour l’éclairage ?
La certification WELL Building Standard s’attache à valider le confort, le bien-être et la santé des occupants d’un bâtiment. Elle s’applique notamment au bâtiment tertiaire. Le label WELL est un label pionnier dans son domaine qui repose sur 10 critères, dont l’éclairage fait partie ! Il vient par ailleurs approfondir les normes d’éclairage déjà en place. Alors, qu’en est-il des critères concernant l’éclairage dans le label WELL ? On vous dit tout dans cet article !
Qu’est-ce que le label WELL ?
Le label WELL est une certification qui introduit de nouvelles normes concernant le bien-être des salariés en entreprise. Contrairement à certains labels déjà existants, il est principalement focalisé sur les occupants des bâtiments plutôt que sur les bâtiments. C’est-à-dire qu’il prend en compte le bien-être de ces utilisateurs.
Lancé le 20 octobre 2014 à la Nouvelle-Orléans, pendant la semaine Greenbuild, ce label met à l’honneur les entreprises investissant dans des locaux pour favoriser le bien-être et la santé de leurs employés.
L’obtention de ce label ce fait autour de test réalisé via des critères, pour donc vérifier si l’entreprise peu obtenir la certification !
Après son obtention, les entreprises peuvent obtenir l’un de ces 3 différents « niveaux » :
– Silver (Argent), obtenu lorsque 100 % des prérequis sont respectés
– Gold (Or), lorsque 100 % des prérequis et 40 % des optimisations supplémentaires applicables sont mises en place
– Platinium (Platine), quand 100 % des prérequis et 80 % des optimisations supplémentaires applicables sont réalisées
Critères d’obtention : sur quoi le label WELL est-il évalué ?
Pour recevoir la certification WELL, les bâtiments doivent se conformer à 10 critères différents. Ces derniers ont 108 caractéristiques répondant à des objectifs de santé ciblés. Ils servent à évaluer le score global du bâtiment.
Ces critères regroupent davantage l’environnement du salarié et donc tout ce qui va influencer sur son humeur, sa productivité, …
Ces critères sont ensuite détaillés dans le WELL Building Standard et sont mesurés et validés lors de la phase d’évaluation.
Quelle démarche pour obtenir le label WELL ?
Pour entamer le processus de certification WELL Building Standard, vous pouvez vous inscrire à l’examen WELL AP après avoir créé un compte en ligne WELL gratuit.
Suite à ça, votre entreprise va passer une série de tests autant sur le plan humain que matériel, notamment réalisés par « Fit well » qui est un système d’évaluation des bâtiments commerciaux qui décrit les meilleures pratiques pour la conception et l’exploitation de structures plus saines.
La certification WELL couvre deux types de bâtiments :
- Occupé par le propriétaire : bâtiments qui appartiennent et sont principalement occupés par le propriétaire du projet.
- WELL Core : Bâtiments qui sont loués par le propriétaire du projet, où au moins 75% des occupants aimeraient mettre en œuvre des fonctionnalités WELL.
Pour faire labelliser son bâtiment, il faut obtenir des points sur les aspects qui contibuent et influencent positivement la santé, le bien-être, le confort, la conception… Tous les projets doivent répondre à ces prérequis pour obtenir la certification WELL basique. Ils peuvent également présenter des atouts supplémentaires leur permettant d’atteindre des niveaux de certification plus élevés : bronze, argent ou platine.
Et cette obtention passe par différentes validations.
Le label doit d’abord vérifier si tous les critères sont respectés et si des éléments sont mis en place pour que ce critère soit respecté dans le temps.
Aujourd’hui, 150 projets internationaux sont engagés dans cette démarche de labellisation, dont 26 projets français comme : les bureaux des Tours DUO à Paris, les bureaux de SCENEO à Bezons, l’immeuble Gecina au 55 rue d’Amsterdam à Paris et l’immeuble Sky 56 à Lyon, dans le quartier d’affaires de la Part-Dieu.
Que dit le WELL en termes de lumière ?
Vous l’avez compris, la lumière fait partie des critères évalués par le WELL Building Standard. Dans la version WELL v2, on retrouve neuf sous-concepts qui permettent de gagner des points dans l’échelle de notation, dont 2 prérequis et 7 optimisations.
L01 : Exposition à la lumière (prérequis – 0 pts)
Le premier critère porte sur l’exposition à la lumière, naturelle ou artificielle. Il permet de s’assurer que les occupants bénéficient de suffisamment d’apport de lumière. Ce prérequis est indispensable à la certification, et est validé sur présentation d’un document technique qui atteste du remplissage à minima d’un des quatre critères suivants :
- Par simulation de la lumière du jour
- En s’assurant que les occupants sont suffisamment proches d’une surface vitrée dans l’aménagement intérieur
- En faisant en sorte que le bâtiment offre suffisamment de surfaces vitrées lors de sa conception
- En ayant une lumière artificielle qui remplisse les besoins en lumière circadienne (voir L03)
L02 : Conception d’éclairage visuel (prérequis – 0 pts)
Ce critère permet de s’assurer de la bonne quantité de lumière pour les usages prévus. Il repose notamment sur l’application des normes telles que la norme NF EN 12464-1 qui fait référence en France pour les espaces de travail. S’agissant d’un prérequis, ce critère est également indispensable à la certification et est vérifié par document technique, test de performance ou lettre d’engagement du propriétaire.
L03 : Rythme circadien (optimisation – 3 pts)
Ce critère a pour objectif de fournir aux usagers une lumière appropriée pour la régulation de l’horloge biologique tout au loin de la journée. Il se base et est vérifié par une mesure d’EML (Equivalent Melanopic Lux) au niveau des yeux dans un plan vertical. Deux seuils, permettant d’obtenir 1 et 3 points, peuvent être validés.
Il est intéressant de noter que le label WELL est un label pionnier dans la prise en compte de l’impact de l’éclairage sur le rythme circadien.
L04 : Contrôle de l’éblouissement (optimisation – 2 pts)
L’éblouissement est évalué la plupart du temps par l’UGR, et certifiée par un document technique.
L05 : Accès à la lumière du jour (optimisation – 4 pts)
Deux parties décrivent ce critère :
- Mettre en œuvre un plan de lumière du jour : suivant les cas, il assure un minimum d’accès à la lumière du jour grâce à des seuils portant sur la distance aux ouvertures et le pourcentage d’ouverture en façade. Le contrôle s’effectue sur documentation technique.
- Intégrer une protection solaire : Les fenêtres doivent avoir une protection manuelle ou automatique. Le contrôle s’effectue sur photos, ou par la fourniture de la politique de programmation.
L06 : Simulation de la lumière du jour (optimisation – 2 pts)
Ce critère sert à prendre des décisions sur la conception et l’aménagement en préconisant une simulation informatique de la lumière du jour. Il est contrôlé par documentation technique.
L07 : Équilibre des luminances (optimisation – 1 pts)
L’équilibre des luminances peut être vérifié à partir de 4 critères :
- le ratio de contrastes de luminances verticales et horizontales sur des zones adjacentes
- l’uniformité de luminance sur le plan de travail horizontal
- les changements de caractéristiques de la lumière (intensité, changement de couleur, distribution….)
- uniformité de la température de couleur corrélée
La vérification se fait par engagement d’un professionnel.
L08 : Qualité de la lumière artificielle (optimisation – 3 pts)
Ce critère évalue les caractéristiques de la lumière, telles que le rendu des couleurs et le scintillement. Ces deux critères sont validés par documentation technique.
L09 : Gestion de la lumière (optimisation – 3 pts)
Ce critère se décompose également en deux points :
- La possibilité de contrôle de la lumière par les occupants, avec des zones d’éclairage suffisamment petites pour permettre la personnalisation et pouvant toutes être contrôlées. Ce point est vérifié par engagement d’un professionnel.
- La fourniture d’un éclairage d’appoint supplémentaire à la demande dans un délai de 8 semaines. Ce point est vérifié par la mise à disposition du processus de fourniture de l’éclairage supplémentaire.
Que retenir du label WELL ?
L’éclairage est donc un pilier du label WELL. Il encourage à développer des environnements lumineux, conciliants lumière naturelle du soleil et lumière artificielle, et favorisant le bien-être et la santé visuelle, mentale et biologique.
Il s’agit d’un label pionnier dans la prise en compte de l’éclairage circadien comme un vecteur de confort et de santé de l’occupant du bâtiment tertiaire.
Dans la continuité de cet article, nous vous recommandons de découvrir également les normes de l’éclairage professionnel qui vous permettront de répondre aux normes RSE d’entreprise.